Dans cet article, je vais raconter mon trek avorté dans le Massif des Bauges en 2022. Au début du mois d’août, nous devions relier Chambéry à Annecy. L’arrivée sur le Lac d’Annecy devait être l’apothéose de ce trek de 5 jours. Malheureusement, tout ne s’est pas passé comme prévu.
Le parcours commençait dès la descente du train à la gare de Chambéry. Nous avons traversé Chambéry pour rejoindre le sentier qui devait nous mener dans le Massif. Après une heure de marche, j’ai commencé à sentir que quelque chose n’allait pas. J’avais l’impression de ne pas avancer. Pourtant je m’étais bien préparé physiquement et mon sac n’était pas lourd : le poids ne dépassait pas les 10kg en comptant l’eau. Ce n’est qu’après deux heures que nous avons compris ce qu’il se passait. Nous étions en train de marcher en plein soleil alors que les températures indiquées sur Chambéry étaient de 40° à l’ombre. Nos organismes étaient certes entrainés mais pas dans ces conditions. Après trois heures de marche où nous n’avancions pas au rythmes voulu, nous avons rencontré notre premier point de ravitaillement en haut : une fontaine au centre d’un tout petit village. Nous avions alors déjà utilisé les trois quarts de notre réserve d’eau alors que nous n’avions fait que quelques kilomètres seulement. Après avoir mangé nos sandwichs, nous avons repris la route en espérant aller plus rapidement. A partir de ce moment-là, nous avons commencé à marcher à l’ombre ce qui nous rendu le soleil plus supportable.
Arrivés à notre deuxième point de ravitaillement en eau, nous avons eu la désagréable surprise de découvrir qu’aucune eau ne sortait de cette source. Nous avons alors fait un point sur les réserve et avons décidé de continuer en économisant au maximum l’eau en attendant d’arriver à la prochaine source d’eau située à plusieurs km sur la suite de notre parcours. Après deux heures de marche harassantes, nous arrivons enfin à la source d’eau suivante … sèche elle aussi.
Impossible à ce moment-là de revenir au point de départ : il était trop tard. Nous avons donc décidé de rallier notre point de bivouac afin d’espérer trouver de l’eau. J’avais prévu le point à côté d’une source d’eau. Je vous laisse deviner la suite : nous arrivons et après 10 min de recherche, nous trouvons le tuyau qui devait nous servir de source et aucune goutte d’eau n’avait dû s’écouler de celui-ci depuis de nombreux jours.
Nous avons alors pris la décision de bivouaquer en se restreignant au maximum sur l’eau pour le repas et nous avons dû abandonner le trek après seulement une journée et une nuit. Cette décision fut très compliqué à prendre. Nous avons donc dit adieu à notre arrivée sur les hauteurs d’Annecy avec vue sur le Lac comme ce qui était prévu à la base. C’était trop risqué de continuer à s’enfoncer la vallée sans avoir de garantie sur l’état des sources d’eau. Nous sommes donc rentrés à Chambéry le lendemain en faisant le chemin en sens inverse. En discutant avec les habitants de la région, nous avons appris que la grande majorité des sources étaient asséchées dans la région et que les températures avaient atteint des chiffres records.
La moralité de cette expérience est qu’il faut savoir stopper avant de prendre de trop grands risques.
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